Bitcoin : la nouvelle monnaie mondiale ?
Le Bitcoin fait figure d’ovni dans le paysage des nouvelles technologies. Retour sur une monnaie pas comme les autres.
L’histoire du bitcoin
Tout d’abord, il faut expliquer ce qu’est le bitcoin parce que tout a été dit mais son concept reste encore flou pour beaucoup.
Pour comprendre cette cryptomonnaie, il faut revenir sur des éléments marquants de l’univers des nouvelles technologies. En 1990, David Chaum a l’idée de créé une monnaie totalement virtuelle basée sur des protocoles crypographiques : le DigiCash. Ses travaux sur les monnaies dématérialisées commence dès les années 80 et il est d’ailleurs nommé comme « le père des billets virtuels ». A l’époque, son idée était de pouvoir retirer de l’argent virtuel de sa banque et de pouvoir réaliser des opérations sans qu’elle ne puisse les tracer. Autrement dit, il s’agissait de limiter l’emprise des banques sur nos dépenses.
Ensuite, l’apparition du géant Napster en 1999 et la création du système peer-to-peer change la donne. Ce système permet de partager de la data d’un utilisateur à un autre via une plateforme d’échange. C’est le début de la décentralisation de l’information. La technologie de la blockchain n’existerait tout simplement pas sans cette innovation.
Il faudra enfin attendre 2007 pour que Satoshi Nakamoto parle sur le internet du bitcoin : une technologie décentralisée et cryptée. Elle permettra à ses utilisateurs de réaliser des flux monétaires sans passer par un système bancaire : une révolution. Le bitcoin naît en 2009 et la première transaction bitcoin / dollar arrive au mois d’octobre la même année. Plus d’une vingtaine d’années plus tard il y a plus d’1,8 milliards de bitcoins en circulation.
Comment fonctionne le bitcoin ?
Le bitcoin se base sur une blockchain, c’est-à-dire une chaîne de blocs servant à tracer les différentes transactions.
Grâce à un savant jeu d’incitations économiques, attaquer le réseau devient si coûteux qu’il est beaucoup plus rentable de le sécuriser. C’est qu’on appelle le minage. Ainsi, des mineurs travaillent de manière permanente à la sécurisation de la blockchain du bitcoin avec des contreparties financières en cryptomonnaie.
Dans un monde où on entend parler de transactions financières frauduleuses, de détournement de fonds et autres arnaques, le bitcoin apporte une solution viable et pérenne.

A quoi sert le bitcoin ?
Le bitcoin est un réseau de paiement novateur et une nouvelle forme d’argent. Sa gestion des transactions et la création de bitcoins est prise en charge collectivement par le réseau d’utilisateurs. Personne ne contrôle le bitcoin et c’est ce qui fait sa spécificité par rapport aux monnaies traditionnelles comme l’Euro ou le Dollar. Il n’existe pas de banque du bitcoin, qui régulerait le cours, ses émissions etc.
Avec ce cryptoactif, on sort du système traditionnel qui a montré ses limites lors des crises financières des dernières années. Ses détenteurs n’ont plus d’obligation de passer par des banques pour détenir de l’argent. Ils stockent leurs coins via des portefeuille ultra sécurisés comme ceux de Ledger (cocorico) ou ceux de SatoshiLabs. Ils peuvent acheter des fractions de la monnaie via des exchanges comme Coinbase, Kraken ou encore les suisse de Swissborg.
De plus, la cryptomonnaie dispose d’une valeur spéculative quand elle est adossée au dollar. Ainsi, certains investisseurs n’hésitent pas à acheter de grosses quantités de coins quand sa valorisation est basse et à la revendre lorsqu’elle atteint des sommets. En 2017, le bitcoin était passé de 900$ en Janvier à 15 000$ en Décembre.

3 anecdotes à retenir :
Son mystérieux créateur ? Personne ne connaît l’identité de Satoshi Nakamoto. Certains internautes pensent même qu’il s’agit d’un conglomérat de 4 grandes entreprises : SAmsung, TOSHIba, NAKAmishi et MOTOrola.
Qui détient le plus de bitcoins ? Il s’agit de son créateur, Satoshi Nakamoto qui en dispose 980 000 unité. Avec une valorisation à quelques 50 000 dollars, cela correspond à plus de 58 milliards de dollars.
Du bitcoin aux enchères ? La première vente aux enchères du crypto-actif est française et a rapporté quelques 24 millions euros à l’état.