[Etude] Le futur à la loupe : les nouvelles tendances
Au sein de l’équipe des bruits du digital, nous sommes toujours à la recherche des nouvelles tendances. Découvrez le futur !
Quelques mots de contexte
La conférence se tenait dans les locaux d’une assurance bien connue et était organisée par le service marketing et l’observatoire des nouvelles tendances Netexplo. C’est d’ailleurs la co-fondatrice et directrice associée Sandrine CATHELAT qui faisait office de speaker.
L’étude présentée rassemblait des insights d’une observation mondiale sur l’innovation et se basait sur une centaine de use cases. Netexplo s’est évertué de porter un regard sociologique sur l’innovation technologique en essayant de répondre aux grandes questions « A quel monde conduisent les technologies digitales ? », « Quelles sont les tendances de l’offre digitale ? ».
Deux grandes tendances ont émergé de leur travail : l’interface zéro et la décision zéro.
Vers l’interface zéro
L’accès aux services numériques est de plus en plus facilité via les smartphones, les tablettes, les ordinateurs portables et autres montres connectées. Les technologies sont au coeur du quotidien, ce qui facilite le dialogue homme/machine. Mais que se passerait-il si les devices disparaissaient ?
La réponse est simple : il va falloir s’affranchir des supports et s’orienter vers l’interface zéro. On voit que cette tendance est déjà une réalité grâce à la réalité augmentée utilisée dans le cadre du e-commerce ou encore dans le domaine de la santé.

On peut aussi évoquer les hologrammes dont les exemples les plus célèbres dans la pop culture restent indéniablement le retour de Tupac Shakur d’entre les morts sur la scène de Coachella en 2012 (Source : 20 Minutes) ou encore du meeting de Jean-Luc Mélenchon (Source : Le Point).
Le fait d’effacer les différents devices va entraîner un changement dans le dilogue homme/machine. Ainsi, la conversation passera par des commandes vocales, sensorielles ou gestuelles. On passera commande pour des livraisons via des commandes vocales grâce à des robots ou on dévérouillera des portes grâce à des signaux biométriques (lecture de l’iris, empreinte digitale). Le MIT a également mis au point un portefeuille plus compliqué à ouvrir lorsque les comptes en banque de son possesseur atteignent un certain seuil pour le dissuader à consommer.
L’enjeu derrière cette nouvelle tendance est l’apport de toujours plus de commodité aux utilisateurs. On facilite l’accès aux produits en effaçant un maximum les intermédiaires. C’est là que la transformation digitale des entreprises prend tout son sens. Sans une digitalisation de bout en bout de l’expérience utilisateur avec un système d’information robuste et sécurisé, il ne sera pas possible d’apporter une réponse pertinente aux besoins clients.
Vers la décision zéro
La deuxième grande nouvelle démarche qui émerge est l’absence de décision de l’utilisateur. Les écosystèmes étant de plus en plus intelligent et complexes, on peut se demander « Qui décidera demain ? ».
Tous les progrès réalisés autour de l’intelligence artificielle porte petit à petit leurs fruits. Que ça soit dans le domaine de la santé avec des nano-robots qui vont agir sur des cellules malades sans action du patient, les voitures autonomes ou encore le logiciel Cloud walk chinois (Source : Netexplo), qui permet de prédire les délits … Toutes ces avancées posent la question de la responsabilité.

Le rapport à la responsabilité et au pouvoir est à questionner lorsque l’on parle de « décision zéro ». En effet, dans le cas d’une voiture autonome, s’il un accident survient, qui est responsable : le conducteur, le constructeur, les développeurs qui ont conçu l’IA ?
De même, on peut s’intérroger sur l’influence des concepteurs dans l’intelligence artificielle implantée. En effet, puisque l’interface / la solution / le produit apporte les réponses aux problématiques des utilisateurs, est-ce qu’il est possible que les réponses soient orientées d’une manière ou d’une autre par de la subjectivité humaine ? En d’autres termes, il s’agit d’identifier le degré d’influence des concepteurs.
Enfin, il reste un dernier point essentiel : l’acceptation de la digitalisation par les utilisateurs. Le concepteur Tesla a un parti pris selon lequel dans les situations de danger, c’est la technologie qui prime. Certains automobilistes voient cela comme un frein à l’achat.
En conclusion
Le monde évolue et la technologie le fait également. Le principal challenge pour les entreprises est donc de trouver le juste équilibre entre leur but et les moyens à leurs dispositions. Digitaliser une expérience utilisateur sans savoir si la cible va être réceptive n’aurait pas de sens. Ne pas se questionner sur la sécurité des flux de données, la responsabilité des acteurs ou encore l’influence seraient des erreurs qui pourraient coûter cher aux sociétés de demain.
Pour plus d’études, consultez cette section sur le site des bruits du digital.