Data Management Platform : qu’est-ce que c’est ?
Les bruits du digital reviennent sur les Data Management Platforms ou DMP, ces outils qui permettent de dompter les flux de données du Big Data.
Une Data Management Platform, pour quoi faire ?
Une Data Management Platform est tout simplement un outil de gestion de la donnée. Elle permet de collecter, de traiter et d’utiliser intelligemment le flux d’informations lié aux clients et prospects.
Alors que les premières plateformes lancées en 2009 ne traitaient que les données de navigation, elles prennent désormais en compte les différents canaux utilisés par l’entreprise. Elles se sont adaptées aux enjeux d’une stratégie cross, multi et omni-canal.
Globalement, une Data Management Plateform a plusieurs fonctions : agréger, analyser, segmenter les audiences et suivre leurs évolutions.
Est-ce qu’il faut se lancer à tout prix ?
Les Data Management Platforms répondent à un besoin des entreprises de mieux se servir du flux de données constant qu’est le Big Data. Une entreprise utilisant une DMP aura une meilleure connaissance de ses prospects et pourra donc leur adresser la meilleure offre.
Mais cela n’est pas sans risques. En effet, de plus en plus d’entreprises subissent des attaques informatiques de grande envergure. Les pirates sont de plus en plus efficaces, provoquant des préjudices énormes aux sociétés attaquées. Dans une réflexion sur l’utilisation d’une Data Management Platform, il est nécessaire de prendre en compte les menaces en termes de cybersécurité.
De plus, il ne faut pas sous-évaluer le coût de l’opération. Comme le révèle le Journal du Net dans un article sur le sujet, les frais peuvent s’envoler. Selon le JDN, les plus gros projets peuvent dépasser jusqu’à 5 millions d’euros.
Toutes les Data Management Platforms répondent-elles aux mêmes besoins ?
Il y a plusieurs types de DMP répondant aux problématiques des différents acteurs qui en ont besoin.
Ainsi, certaines agences et annonceurs qui voulaient avoir une solution leur permettant de suivre toutes leurs actions marketing (RTB, par exemple), ont choisi des DMP communiquant avec des Demand Side Platform (ou DSP). Ces dernières sont des plateformes permettant aux agences et annonceurs d’optimiser leurs achats d’espaces publicitaires en display.
D’autres ont préféré construire leur propre Data Management Platform afin qu’elles répondent à leurs besoins spécifiques. C’est souvent le cas des éditeurs dits premium qui ont les ressources en interne suffisantes pour s’en occuper.
D’autres, enfin, se tournent directement vers des solutions clé-en-main DMP / DSP. Elles limitent au maximum les pertes de données mais il faut bien avoir en tête que vous livrez vos données à un acteur tiers qui aura la mainmise dessus.
Comment choisir sa Data Management Platform ?
Evidemment, pour bien choisir sa DMP, il est nécessaire de bien identifier ses besoins mais aussi ses objectifs. Rappelons que ce type de projet a un coût financier mais aussi humain (formation, conduite du changement, …). Il faut donc avoir une vision claire sur le rôle et l’utilisation de la solution avant de la choisir.
De plus, il faut être attentif aux fonctionnalité propre à la DMP choisie : qu’elle puisse communiquer avec les sources de données et les canaux d’activation de la connaissance client, comment elle croise et analyse les données, etc …
Qu’en dit la législation ?
Nous avons demandé à Stéphane Néreau, spécialiste de la gestion globale des risques et fondateur de NovaS Management, de nous répondre sur cet aspect :
« Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) s’appliquera à tout établissement ou offre de biens ou de services visant les personnes dans l’Union européenne dès le 25 mai 2018, obligera de prouver à chaque moment que l’entreprise protège les données collectées.
Dès lors, la structuration des Data Management Platform, mais également les contrats passés avec les sous-traitants et les clients sont impactés. Sans rentrer dans les détails, on peut vous conseiller de vérifier que tout contrat avec vos sous-traitants comporte les finalités précises du traitement des données, la typologie des données collectées ou encore les engagements du sous-traitant, les modalités de notification des failles de sécurité ainsi que les mesures d’urgence en cas de fuite et l’objet et la durée de conservation. »
En conclusion
Comme le dit Laetitia Lanfranchi, experte en Data et fondatrice du cabinet de conseil M13h, dans sa tribune sur le site Marketing-professionel.fr concernant la mise en place d’une Data Management Platform :
Mettre en place une DMP est un projet complexe, qui nécessite une réflexion en amont sur les uses cases prioritaires et leur ROI. Une approche test & learn est à privilégier, afin d’identifier rapidement les éventuels points de blocage et orienter les choix techniques en conséquence, tout en valorisant la DMP dès la phase projet.
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